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Il est vrai que cette rivière, affluent de l’Arc, a une première particularité, c’est celle d’avoir deux noms différents le long de son cours de 21 km seulement, l’Infernet en amont, la Cause en aval. La seconde particularité de cette rivière, et c’est le sujet principal du livre, est d’avoir une densité remarquable d’ouvrages et d’aménagements hydrauliques qui nous racontent l’histoire de la domestication de l’eau en Provence, depuis l’époque romaine.

Ce livre est le fruit d’un remarquable travail de recherche sur le terrain et dans les archives. Organisé dans une logique « hydrologique », il nous conduit d’amont en aval de la rivière, depuis l’aqueduc de Vauvenargues dont subsistent aujourd’hui peu de traces, jusqu’aux priés (prises pour l’irrigation) situées entre les hameaux des Artauds et de Palette.

Mais les ouvrages les plus spectaculaires sont bien sûr les barrages, qui sont concentrés sur 4 km le long des gorges en amont du bourg du Tholonet et qui constituent l’essentiel du livre. On connaît tous les plus récents que sont le barrage Bimont construit après la seconde guerre mondiale et le barrage Zola construit au 19ème siècle. Moins nombreux sont ceux qui connaissent le barrage de la Petite Mer, datant du 15ème siècle et aujourd’hui vide. Et la grande originalité de ce livre est d’apporter des éléments convaincants sur la présence d’un barrage d’époque romaine situé au droit des restes de l’aqueduc romain. Cela permet de lever l’ambiguïté dans la dénomination de ce lieu où subsisteraient donc les restes de deux ouvrages différents : un aqueduc et un barrage.

Ce riche passé de la rivière, conté avec la rigueur et la fougue d’un passionné d’histoire, démontre combien le titre du livre est hautement justifié : « L’or bleu du Tholonet ».

Paul Royet