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Si le terme « baroque » désigne à l’origine une perle irrégulière, il prend cours du XVIIième siècle une ampleur prépondérante, désignant un style artistique né d’un concile qui investit tous les domaines, l’architecture religieuse et civile, la peinture, la sculpture, un style qui redessine les villes et donne le ton en matière d’usages et de mode de vie. Le monde devient un théâtre où vivre se joue. L’image la plus représentative est celle de l’opéra qui associe musique, costumes, décors, ombres et lumières, dans une mise en scène qui ne refuse ni véhémence ni excès.
La Provence lui réserve le plus généreux des accueils, un estrambord sans précédent, puisant aux sources généreuses venues d’Italie comme aux échos brillants de Versailles. Avec sa verve et sa faconde, sous l’éclat de son soleil, animée par des artistes combien inspirés, elle sait donner un accent sensible et particulier, un baroque à la provençale.

Gilles Mihière de Fustel est issu d'une grande famille provençale; il est attaché à sa terre, ses traditions et son patrimoine.
Après "Les Bastides Marseillaises", "Les Pigeonniers de Provence" et "Les Arts de la table en Provence" parus aux éditions Jeanne Laffitte, "La Provence au temps des bastides" chez Aubanel, "Le Pays de la Sainte-Baume" chez Barthelémy, "Le Voyage de Provence" pour Nature d'Image, puis "La Maison de Provence" chez Edisud, Gilles Mihière de Fustel signe un nouvel ouvrage consacré au baroque.
Il y livre sa passion pour sa région et l'architecture, une aventure somptueuse esquissée à la manière d'une quadrature où l'ombre et la lumière, pierres et sculptures, palettes chatoyantes et marbres palpitants jouent une partition enlevée qui parvient au triomphe.