Peiresc

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Nicolas Claude Fabri, seigneur de Callas et de Peiresc (ou Peyresq) était le descendant de l'ancienne famille des Fabri, originaire de Pise et transplantée en Provence, dès 1254, au temps de Saint Louis. Elevé dans la noblesse, étudiant studieux, il devint un érudit célèbre dont les écrits retrouvés occupent une centaine de volumes. Dès l'âge de 26 ans, il choisit de signer ses lettres tout simplement : Peiresc. C'est ainsi qu'il est passé à la postérité.

Il a vécu sous le règne d'Henri IV et de Louis XIII, essentiellement à Aix où il remplissait les fonctions (héréditaires) de conseiller au Parlement de Provence. Son nom est bien connu des habitants de notre ville puisqu'il a été donné à une rue, au planétarium. En cherchant bien, on peut même voir son tombeau dans l'église de la Madeleine. Mais bien peu d'Aixois savent ce qui justifie cette célébrité.

Une telle méconnaissance s'explique par le fait que si ce Provençal a été à la fois un érudit de très haut niveau et un grand notable, il a toujours manifesté la plus extrême discrétion. Passionné (notamment) de langues étrangères, d'astronomie, de botanique, de médecine et d'entomologie, amateur d'antiquités égyptiennes, grecques et romaines, il fut un collectionneur averti. Mais ce personnage d'exception ne chercha jamais à tirer la moindre gloire de ses études et découvertes. Au contraire, il les partageait généreusement en correspondant avec les savants et artistes du monde entier. Ainsi Malherbes, Rubens, Van Dyck, Galilée firent partie de ses innombrables partenaires.

Les Académiciens d'Aix ont jugé opportun de réunir ou d'écrire eux-mêmes, des textes accessibles au plus grand nombre, mais qui exposent le plus précisément possible les multiples travaux de ce personnage hors du commun qui mérite d'être mieux connu. C'est une façon aussi de faire une sorte de bilan scientifique des idées qui émergeaient à l'aube de la Renaissance.