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A la lecture des proverbes provençaux concernant les femmes, nous ne pouvions qu’être frappés par leur dureté ; la Femme étant pour l’Homme l’image en mouvement de la mère, de la petite amie, de la maitresse, de l’épouse, de la mère de ses enfants…

 

Pour Alain Rey : « Le proverbe est presque toujours conservateur et misogyne. Il est parole du mâle, de l’homme mur, parole du mari et du chef de famille. » Par contre la diffusion du proverbe se faisait, ou se fait encore, par la femme, le plus souvent la grand-mère, au cours des réunions de famille, des soirées d’hiver ou des veillées d’été. Il garde une valeur moralisatrice et éducative et restera toujours vif dans nos esprits.

 

C’est pour contrebalancer cette misogynie des proverbes que nous avons choisi avec Emmanuel Desiles, Maitre de conférences de langue et littérature provençales à l’Université d’Aix-en-Provence, d’accoler et d’opposer à ces expressions des morceaux choisis de la Littérature Provençale du XIXème siècle. Cette période romantique a vu en Provence la naissance du Félibrige avec Frédéric Mistral, Joseph Roumanille et Théodore Aubanel, suivis de nombreux disciples qui ont tous dans leurs écrits en vers ou en prose exalté « lou galant biais », les talents de la femme, lui rendant une gloire méritée. La femme deviendra un des thèmes majeurs de la Renaissance des lettres provençales.

 

Mais cette reconnaissance ne s’est pas limitée aux lettres, les peintres de l’Ecole Provençale du XIXème ont aussi représenté la femme sous forme de portraits, mais aussi dans sa vie quotidienne aux champs, dans les travaux familiers ou artisanaux. Nous illustrerons donc l’ouvrage de peintures de cette période. 

 

 

Jean-Michel Jausseran